Floride
Jeudi 21, vendredi 22, samedi 23, dimanche 24, lundi 25, mardi 26 avril,
Nous mettons 7 heures pour traverser entre les Bahamas et la Floride. Je m’attendais à beaucoup de trafic, mais rien. Deux grosses vedettes qui traversent comme nous et un crevettier à l’arrivée sur West Palm Beach. Le vent portant, pile poile sur la hanche. Nous naviguons avec, jusqu’à 30° de dérive, dus au Gulf Stream, que nous avons par le travers bâbord. 18 milles avant l’arrivée, nous apercevons nos premières tours d’immeuble qui jalonnent la côte et à 17h00 nous posons l’ancre en territoire américain.
Nous sommes un peu excités en issant notre beau pavillon tout neuf et avons du mal à réaliser le chemin parcouru depuis Martigues. Petit coup de fil aux douanes, nous faisons notre clearance d’entrée par téléphone (+8004321216), ils nous donne un numéro de dossier que nous devrons présenter au bureau demain.
Merci à Christophe de Vitavi pour nous avoir défriché le terrain une semaine à l’avance.
Vendredi matin, nous faisons un stop à la Marina Riviera de West Palm Beach le temps de faire trois courses et passer à la Douane située dans le terminal croisière juste à côté.
Nous payons 15 dollars pour rester 3 heures et surtout s’arrêter manger des burgers et des frittes bien grasses au fast food local. Nous nous régalons, Fanny fait un peu la gourmande, et retournons passer la nuit au mouillage. Petite balade à terre le long des villas hyper luxueuses du front de mer, nous profitons d’une soirée tranquille à bord.
Samedi, nous reprenons la mer pour remonter plus au nord où nous devons retrouver Vitavi. Son équipage est parti faire la tournée des parcs d’Orlando, nous avons rendez-vous à la marina de Vero Beach, au nord de Fort Pierce dans l’intracoastal.
Navigation sans problème, la pêche marche super bien et c’est avec 5 poissons dont un joli petit thon et un Thazard pas mal du tout que nous nous amarrons à la marina. Nous passons la nuit à couple de Vitavi qui est désert en attendant l’ouverture des bureaux pour prendre une bouée.
Dimanche matin, nous sommes tout heureux de retrouver Christophe, Rosy et leurs enfants que nous allons accueillir au ponton en annexe. Les hommes passent le restant de la journée sur Vitavi à bricoler : l’ensemble du circuit électrique a souffert lors d’un violent orage à leur arrivée à Fort Pierce la semaine précédente. Les femmes se chargent des lessives et des courses tandis que les enfants jouent sur Krysfil. La journée passe très vite et le soir nous posons à bord, les enfants sur un bateau, les parents sur l’autre, nous reprenons les habitudes de bateaux-copains.
Lundi, nous profitons du dernier jour de location de voiture de Christophe et Rosy pour finir les courses et courir derrière une hypothétique station de remplissage de nos bouteilles de gaz.
Pffff, c’est un peu la course, j’ai l’impression de pédaler dans le vide…
Notre histoire de gaz va se terminer par l’achat d’une bouteille américaine, 65 US$ gaz et consigne incluse. Je tente un remplissage de nos bouteilles françaises par un savant montage de plomberie qui finalement me permet de remplir partiellement les bouteilles de Christophe qui tant bien que mal récupère environ 3kg de gaz. De mon coté, je monte cette fameuse bouteille américaine afin de l’utiliser sur notre gazinière.
Mardi, ouf ! Nous sommes de nouveau en route vers le Nord, par l’Intracoastal cette fois.
Il s’agit d’un vaste réseau de canaux qui relie les états de la côte Est, de Norfolk au sud de la Floride.
Il est ponctué de pas mal de ponts, fixes et mobiles que nous devons donc appeler sur le canal 9 ou 13. Ce canal est dragué au minimum à 7 pieds (2,1m environ) suivant les zones et est limité à 60 pieds de tirant d’air ( 18m environ). C’est juste pour le Krysfil, il nous faut être super vigilant sur le balisage.
La première partie du trajet se fait au moteur puis enfin à la voile, au milieu des îlots parfois habités. Je suis stupéfait par la quantité et la diversité des animaux présents dans ce canal. Nous croisons une multitude de dauphins, de cormorants, de pélicans et d’aigle pêcheur qui nichent sur les balises.
Nous cherchons également à repérer des lamentins dont la présence nous est indiquée par de nombreux panneaux. Mais à part quelques tortues, nous arrivons à Cap Canaveral sans avoir croisé ces merveilleuses sirènes.
Ce soir nous mouillons avec Vitavi dans une espèce de no-mans-land devant l’écluse de Cap Canaveral qui nous sépare de la mer.
On aperçoit au loin de grandes tours au sigle de la NASA, mais point de décollage de fusées prévu pour ce soir.
Mercredi matin, c’est super tôt que nous devons lever l’ancre. L’écluse ouvre à 6h00 et nous quittons notre mouillage de nuit, l’œil sur le sondeur et le GPS avec 50 cm d’eau sous la quille. Bref, nous passons cette écluse dans une ambiance très industrielle après tout ce temps au Bahamas et notre passage dans le canal envahie de mangrove, le choc est violent. Petit arrêt à la pompe à gazole et nous laissons Vitavi qui a rendez-vous. Un électronicien doit leur remplacer leur pilot-auto hs, suite à leur épisode orageux.
Nous voyons enfin notre premier lamentin qui se balade dans la marina sous le ponton carburant… Nous qui les cherchions dans la mangrove !
Nous mettons le cap sur Beaufort 400 milles plus au Nord, par la mer cette fois.
Pour nous qui vous suivons, sa devient du tourisme classique ! Les Kernen en Amerique. Mais c est pour vous que cela doit etre le plus dur.
En esperant avoir un super reportage pour NewYork !
Bonne route
Encore bravo pour ce beau voyage , c’est sans doute pour vous un sentiment de vivre dans un autre monde et dans quelques jours ce sera New York , alors quelle fierté et d’émotions lorsque vous doublerez la statue de la liberté ! Quel accueil vous réserve les Américains ?
Notre pensée va pour Soizig qui soufflera ses 13 bougies nous lui souhaitons un très heureux anniversaire et nous l’embrassons bien fort
Nous suivons toujours avec passion les péripéties de votre périple sur le blog et nous sommes rassurés de vous voir heureux sur les photos , super la technique !
Bonne route et grosses bises à tout l’équipage