Bahamas (1ère partie)
Samedi 26, dimanche 27, lundi 28, mardi 29, mercredi 30, jeudi 31 mars,
Et voilà, c’est reparti, le vent est toujours portant et nous avalons les 60 milles qui nous séparent de Mayaguana à 6 nœuds de moyenne. Nous mouillons sous le vent de l’île à Betsy Bay mais n’allons pas à terre car il est un peu tard. Le paysage est très sauvage, il n’y pas âmes qui vivent et nous ne voyons que quelques feux la nuit à la pointe de l’île.
Le lendemain, rebelote, dimanche de Pâques, nous repartons pour West Plana Cay dès le matin. Toujours les mêmes conditions de vent et nous ne traînons pas. Vers 13h30 nous jetons l’ancre face à une superbe plage protégée par une barrière de corail nous empêchant d’approcher en voilier.
Nous sautons dans le canoë pour une expédition à terre à la recherche d’hypothétiques œufs laissés par les cloches, mais bof ! Nous sommes tellement coupés du monde, que cette fête est passée inaperçue dans le calendrier du bord que nous tenons plus ou moins. L’île est déserte et nous sommes les seuls sur cette plage de plusieurs kilomètres de long…Tant pis pour les œufs, mais quel bonheur d’être là.
Lundi, nous repartons pour Acklins Island, toujours plus à l’Ouest. Nous mouillons le soir dans Lady Slipper Cay, un mouillage magnifique, où nous rencontrons une famille portugaise, Georges et Catarine en voyage également avec leur trois enfants. Nous dînerons tous ensemble ce soir, les parents sur Krysfil et les enfants sur Vitavi. Nous sommes heureux de rencontrer enfin de nouvelles personnes. Depuis notre départ des Îles Vierges le 19 mars, nous n’avons croisé que très peu de monde pendant ces 10 jours. Nous avons parfois l’impression d’être seuls au monde, mouillés le long d’un îlot de sable au milieu d’une eau turquoise, avalant les milles sans relâche au milieu de nul part.
Mardi, nous repartons pour Crooked Island, espérant retrouver un semblant de civilisation, car d’après nos documents il existe un village sur la côte ouest de l’île. Nous y arrivons en fin de journée, mais il flotte un air de désolation sur cette côte, les maisons sont partiellement ensablées avec leurs fenêtres brisées et leurs toits défoncés. Les arbres déracinés gisent sur la plage qui a reculé de plusieurs dizaines de mètres.
En débarquant à terre, les locaux nous expliquent qu’en Octobre 2015, l’ouragan Joachim a dévasté l’île 36 heures durant, provoquant une montée des eaux de plus de 2 mètres, inondant le village, obligeant parfois les personnes à trouver refuge dans leurs barques amarrées au toit de leur maison.
La population d’une centaine d’habitant ne baisse pas les bras, bien qu’avec très peu d’aide du gouvernement, ils tentent de remettre d’aplomb leur village avec les moyens du bord. Ils nous accueillent avec plaisir et un réel besoin de nous raconter leur histoire.
Jeudi nous repartons pour Long Island faire la clearance d’entrée aux Bahamas. Cette formalité nous permettra de naviguer en toute légalité moyennant la maudite somme de 400 US $ …
Nous avions évité ce genre de dépense aux Turck and Caïcos car nous ne faisions qu’y passer. Mais nous sommes bientôt à cours d’eau douce et nous en profitons pour faire le plein a Clarance Harbourg. Le pris est exorbitant, nous payons 0,30 US $ le gallon d’eau douce, soit le plein du bateau pour 82 US $. Le gasoil quant à lui est à 3,75 le gallon (1 euros/L).
Vendredi 1er, samedi 2, dimanche 3 et lundi 4 avril,
Nous ne traînons pas et partons pour Rum Cay. Le lagon est guère abrité et nous nous faisons secouer toute la nuit. Le lendemain, nous repartons super tôt, faute de dormir au mouillage, nous le ferons en mer durant la navigation.
Ce soir nous sommes de nouveau à Long Island mais plus au nord à Calabash Bay. Le mouillage est parfait, pas une ride sur le plan d’eau, les enfant font les singes dans le gréement et nous allons pouvoir passer une bonne nuit.
Ce matin, pétole, pas un brin d’air. Nous tentons tant bien que mal de tirer quelques bords mais finissons au moteur pour rejoindre George Town à Exuma où nous devons retrouver la famille Trouillet au grand complet, moment très attendu par tout le monde.
félicitation s pour cette superbe langouste cela me rappelle la Calédonie , je vois sur les photos que tout le monde a une forme superbe , vous avez découvert les nuages verts des lagons comme en Polynésie ,Renan connaissait déjà .
ici la saison cyclonique se termine fin avril et le grand beau temps est de retour je viens de passer une semaine au mouillage de Moorea avec Titouan et je pensais à vous .
le rally tour du monde ARC vient d’arriver aux Marquises et vous cela ne vous tente t il pas ?????
grosses bises à tout l’équipage